Pesticides ? Les enfumeurs ne gagneront pas Les militants du vivant ne les laisseront pas imposer leurs mensonges !







 



Pratiques de l’enfumage généralisé

 
Dans son édition du 25 et 26 février 2018 le journal « Le Monde » a relayé l’information « Publicitaire » de « l’ Interprofession des fruits et légumes frais ». Une pleine page intitulée « Les pesticides dans les fruits et légumes : Stop à la chasse aux sorcières ! »

La présence  de ce message publicitaire dans ce journal, que nous aimons bien, et lisons régulièrement depuis des décennies, nous a choqué. Et, cela pour plusieurs raisons que nous présentons ci-après.
Mais avant de faire un commentaire rapide de cet enfumage généralisé que nous impose cette publicité il nous faut relever l’offense faite aux morts. 
Offense oux travailleurs de l’agriculture décédés ou malades de la trop grande proximité avec les pesticides.  
Offenses  aux familles et à tout ceux qui se battent pour que justice soit faite et que les familles des victimes soient accompagnées et indemnisées.

Pourquoi parler d'enfumage plutôt que de " Fake News" ?  
Ces activités appartiennent à la même famille de pratiques. Mentir, déformer la réalité des faits pour dissimuler la dangerosité de certaines pratiques. 
L'enfumeur,  lui est moins " finot" que le praticien des " Fake News" qui joue avec la vérité.  L'enfumeur ment, détourne et dissimule. Il n'hésite pas à faire peur ! 

Premier enfumage  Où sont les sorcières et de qui s’agit-il ?  
Des utilisateurs (  producteurs de fruits et légumes) irraisonnés  utilisant des pesticides de toute nature dont ils justifient les usages  par la juste recherche d’une productivité nécessaire pour la bonne alimentation des populations .

Deuxième enfumage. Nous savons tous aujourd’hui qu’il est possible de nourrir l’ensemble des populations, vivant sur terre, avec des produits propres, légumes et fruits, produits à proximité des lieux de vie.  Bien sûr  il s’agit d’un autre modèle économique  qui n’est pas sans interpeller nos « amis » financeurs de la publicité  ici commentée, contrairement à ce qu’ils écrivent. Cela est possible et chaque jour nous le montrons en produisant des produits propres. 

Troisième enfumage. En complément de l’usage des pesticides qui restent dans bien des cas nécessaires, nous utilisons, nous disent-ils des méthodes alternatives comme « le bio contrôle ». Mais qu’est-ce que le bio-contrôle ? et comment le lecteur non informé peut-il recevoir et comprendre cette expression « Bio-contrôle » et toutes les pratiques,  auxquelles elle renvoie ?
I peut comprendre comme une volonté de contrôler le bio, de l’assservir ou l’aider .
Ambiguïté .
Les mots sont bien souvent complices du « mensonge organisé ».
C’est un peu, comme avec le raisonné ( agriculture raisonnée). Comment peut-on s’opposer au raisonné quand on est raisonnable!!!.
Là je pense que l’on peut dire que c’est du « super enfumage »  

Quatrième enfumage  Des soi-disant « fabricants de peur » poussent les consommateurs à se méfier voire à se détourner de la consommation de fruits et légumes.  Là je crois que nous atteignons le troisième degré de l’enfumage. 

Premier niveau :  Ceux qui sont contre les pesticides sont les « fabricants de peur » .

Deuxième niveau :  Ils pousseraient les consommateurs  à se détourner des fruits et légumes. Comment cela ? en leur disant et en leur expliquant que les fruits et légumes contiennent des pesticides.  Cela va de soi.

Troisième niveau d’enfumage : Ces fabricants de peur seront responsables vis-à-vis "des générations futures" . Responsables de quoi?  De leur avoir dit la vérité.  Epaisseur et noirceur  de l’enfumage. 

Je ne peux m’empêcher ici d’évoquer certains débats que nous avons eu entre nous. Certains défendent une position radicale, où les « enfumeurs »,  dont nous parlons ici,  sont pensés et présentés comme "des criminels".  Des personnes, des agences, agissant contre  la vie humaine.  Certains pensent que ce fait  va devenir un objet  judiciaire.  Il faudra nous disent-ils qu'un jour ou l'autre, tôt ou tard, justice soit faite !

Cinquième enfumage : il faut une information claire pour expliquer à tout un chacun l’état de la réglementation qui garantit la qualité des fruits et légumes commercialisés en France.  Sous-entendu nous sommes protégés par le droit et par la loi.
Ce qui est vrai.  Mais ce qui n’est pas dit, c’est que nous producteurs de fruits et de légumes, avons contribués de manière directe ou indirecte ( restons en là) à la production de ces normes, qui aujourd’hui ne disent pas le réel. Plus précisément ces normes  sont aujourd’hui dénoncés,  par le simple examen de l’état sanitaire des fruits et des légumes, mis sur le marché.  Mais enfin comme chacun le sait,  le normatif transformé en juridique peut avoir plus de réalité que l’effectif lui-même.

Dans cette affaire  le seul juge c’est le consommateur et sa prise de conscience;
Mais  ce sont aussi ( acteurs d'une justice populaire)  les nombreux producteurs qui depuis longtemps par leur travail quotidien,  montrent qu’il est possible de produire propre et de vivre autrement.
Les rendez-vous qui nous attendent seront durs pour tout  le monde.  Mais une chose est sûre :  
Les enfumeurs ne gagneront pas !
Les militants du vivant ne les laisseront pas imposer leurs mensonges !

Yvon  Minvielle 25 Fevrier 2018


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