La viticulture bio dans la presse

Les dérèglements climatiques de cet été ont provoqué des ravages en agriculture. Les journalistes de la grande presse se sont intéressés aux pratiques de la viticulture bio. Pourquoi le " bio" ? Étonnement...


Cabernet franc à Lagarette : septembre 07

L’été 2007 a été dur, très dur, pour les viticulteurs bio. Mildiou, oïdium, sécheresse, excès d’humidité (...) nous ont malmené de mai à septembre. Et pourtant, au milieu de ce désarroi, la presse (la grande presse) a trouvé utile (pour qui ? pour quoi ?) de parler de nous à plusieurs reprises. Trois faits méritent d’être signalés.

France 2 tout d’abord qui le 20 août, dans un petit sujet sur la Chine et le vin, fait allusion à un producteur chinois qui serait en bio. Surprise ! Étonnement ! Ravissement ! On veut comprendre… Mais le commentaire coupe court et l'on en sait pas plus. Un peu comme si le journaliste et son rédacteur en chef regrettaient d’en avoir trop dit. Et de un ! Ensuite, Le Monde 2 nous propose, le 02 septembre, un mini reportage sur un producteur qui en Pays de Loire se bat, seul et contre tous, pour la qualité et le bonheur des vins traditionnels. Et de deux. Enfin dans Le Monde daté du 04 septembre, un article de fond (on peut le considérer comme tel) dresse un tableau, des difficultés rencontrées par les viticulteurs bio en cette année 2007. Et de trois.

Mais au cœur de l’argumentation, de toutes ces argumentations, il y a comme un soupçon (volontairement placé là ?) sur ce que peut vraiment faire le viticulteur bio. Ainsi le témoignage de Monsieur X, viticulteur bio, certifié et reconnu, qui transgresse les règles pour sauver sa récolte et son revenu : " Seule l’application d’un produit non-autorisé me permettait de sauver ma récolte ".

En clair, pardon en " dissimulé ", toutes ces initiatives de presse nous disent que la viticulture bio ne résistera pas à un dérèglement climatique et que même ceux qui en sont les militants les plus fervents vont très certainement la trahir et l’abandonner. De là à penser que l’Union des Industries Chimiques a financé l’article, il n’y a qu’un pas que nous ne franchirons pas. Pourtant, on ne peut pas s’empêcher de penser qu’il y a quelque part une convergence entre toutes ces contributions, celle dont je viens de vous parler et bien d’autres encore. Toutes visent à montrer, démontrer que le bio (le vin bio surtout) est une mission impossible à tenir dans les circonstances climatiques actuelles. Restons vigilants !

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