SALVATORE PANU : CONCERTS IMPROVISES A LAGARETTE ! MAGNIFIQUE !
MUSIQUE, VIN, NOURRITURE
5 jours : 25 /30 OCTOBRE 2016
Autour de
Salvatore Panu
Sur les traces de la Conspiration des muses...
Sur les traces de la Conspiration des muses...
25 musiciens accueillis par Lagarette, venus de toutes régions de France et d'Italie. Rencontres, émotions, improvisation collective, transposition,... Evénement organisé par Brice Humbert.
Ce qui s’est
passé au Château Lagarette. entre le 25 et le 30 octobre 2016, nous a beaucoup
marqué.
Cela laissera
des traces, dans notre manière de parler et de vivre la musique, la création
musicale, la vie collective, la cuisine bio, mais aussi dans nos manières de
parler de la vigne et du vin, ainsi
que du métier de vigneron.
Ce fut un
moment exceptionnel.- Amitié, humanité ,sincérité.- Difficile de rendre compte
de tout cela en quelques mots, phrases et textes. Figures ordinaires d’une note ordinaire etc. Les lignes
ci-après ne sont que des notes
pour mémoire, elles attendent et
appellent compléments et contributions.
Rencontres !
Pour mémoire
nous dirons que cette rencontre événement s’est organisée en trois
« espace temps » avec les musiciens.
Premier
« espace-temps » : préparation.
Entraînement, expression musicale, improvisation singulière et collective au Foyer municipal mis à disposition par la commune de Camblanes et Meynac.
Entraînement, expression musicale, improvisation singulière et collective au Foyer municipal mis à disposition par la commune de Camblanes et Meynac.
Second
espace-temps : expression,
Au Château Lagarette. Concert le samedi soir avec tous les musiciens, et Concert le dimanche soir avec Salvatore Panu sur le chant social italien et l’accordéon.
Au Château Lagarette. Concert le samedi soir avec tous les musiciens, et Concert le dimanche soir avec Salvatore Panu sur le chant social italien et l’accordéon.
Troisième
espace-temps : vie collective,
Se nourrir et vivre ensemble. Six jours où se tissent des liens pour le fonctionnement du projet. Il n'y a pas d'un côté la vie ordinaire et de l'autre, les temps de la préparation et de l'entraînement musical. Non ! L’un va avec l'autre et réciproquement. Intégration des espaces de vie.
Se nourrir et vivre ensemble. Six jours où se tissent des liens pour le fonctionnement du projet. Il n'y a pas d'un côté la vie ordinaire et de l'autre, les temps de la préparation et de l'entraînement musical. Non ! L’un va avec l'autre et réciproquement. Intégration des espaces de vie.
Cette intégration espace musical, espace du vivre ensemble, espace
physique, cuisine du
Château Lagarette, fait l'originalité de la session.
Comme le dit Salvatore Panu “Nous travaillons avec les muses pour "La conspiration musicale". Mais nous sommes aussi dans une sorte de "conspiration sociale". Nous essayons d'inventer une autre manière de vivre ensemble pendant la session pour mieux improviser, faire et créer ensemble de la musique.”
Emotions !
Les
écouter « répéter » ce qu'ils appellent improvisation collective n'a rien d'une
répétition. Cela va de soi. Le mot
français répétition ne peut ici rendre compte de ce qui rassemble autour de
Salvatore, les musiciens que nous avons rencontrés.
Étonnés,
ils nous ont étonné par le temps passé à ses préparations, qui ne sont pas des
répétitions… à peu près 3 fois 3
heures par jour sans compter les interferences, les continuités, les reprises
pendant les espaces de vie commune. Préparation de la nourriture. Nourriture
partagée. Chants de table etc. Intensité du travail collectif. Forte
integration. Vies de musique. Vies de la table.
Émotion intense ressentie lors
du premier Concert le samedi.
Les musiciens dispersés dans les vignes, le parc et les bâtiments du château se rassemblent progressivement, en une grappe humaine qui joue et improvise de la musique. Caché derrière un arbre ou derrière un bâtiment ils ont avancé lentement tout en jouant de leur instrument, vers le point de rencontre, au pied de la tour du château. "Leurs musiques" se composaient, se recomposaient, et s'assemblaient entre elles. Préfigurant la rencontre physique entre les musiciens. Une grappe de musiciens prêts pour la conspiration des muses.
Les musiciens dispersés dans les vignes, le parc et les bâtiments du château se rassemblent progressivement, en une grappe humaine qui joue et improvise de la musique. Caché derrière un arbre ou derrière un bâtiment ils ont avancé lentement tout en jouant de leur instrument, vers le point de rencontre, au pied de la tour du château. "Leurs musiques" se composaient, se recomposaient, et s'assemblaient entre elles. Préfigurant la rencontre physique entre les musiciens. Une grappe de musiciens prêts pour la conspiration des muses.
Ce
fut un des moments forts du premier concert. Ressentis physiquement par tous les
participants.
Autres émotions fortes !
La présence agile, animée, en transe, de Salvatore, qui conduit son groupe de musiciens. À ce moment-là, la musique l'habite entièrement. Visage, regards, jambes, bras, mains, doigts, vibrent. Sa présence est étonnante. Impression qu'il est lié, relié, connecté, avec les musiciens.
La présence agile, animée, en transe, de Salvatore, qui conduit son groupe de musiciens. À ce moment-là, la musique l'habite entièrement. Visage, regards, jambes, bras, mains, doigts, vibrent. Sa présence est étonnante. Impression qu'il est lié, relié, connecté, avec les musiciens.
Improvisations collectives !
Mise
à disposition par Salvatore, d'un motif, sorte de phrase musicale. Reprise,
travaillée par chacun, puis reprise et travaillée collectivement. À la fois
interprétation singulière puis interprétation collective . Suivie de «
stabilisation », «re-collection » (recueil et collecte), de toutes les interprétations.
La forme, le format musical se bâtit progressivement, se stabilise, pour un
temps…
Que veut dire créer ensemble ? Créer à partir d'une culture partagée. Qui se partage dans
l'instant. Là, se trouve le plus étonnant. Les musiciens présents n'étaient pas
des débutants . Tous ne se connaissaient pas. Seulement 50 % d'entre eux
avaient déjà joué ensemble. Mais tout se reconnaissait dans la musique proposée
par Salvatore, ce qu’il induit, ce qu’il fait passer, ce qu'il transforme.
Salvatore est un passeur.
Salvatore est un homme frontière. Il vit aux confins.
Tous
ses musiciens ressentent profondément la musique. Ils savent comment elle se
construit, se plie, et se déplie, dans le collectif, non permanent animé par
Salvatore. Cette connaissance, cette connivence, leur permet de construire de
déconstruire et de reconstruire ensemble. Improviser !
Sans
cette connivence qui est aussi connaissance, improviser collectivement ne serait pas possible.
Transposition “ vin “
Nous
avons écrit au début de ce texte
que cette rencontre nous a beaucoup marqué. Nous voulions suggérer par là, et
par ce mot « marqué », que tout ce que nous avons vu, ressenti , vécu avec eux,
fait effet retour sur nos manières
de penser et de faire le vin.
Dans
les univers du chai et du cuvier, il n'y a de création et d'improvisation
possible que si celui ou celle qui conduit les opérations (tout comme Salvatore
conduit son groupe de musiciens), est en “connivence–connaissance” avec les
matières , dispositifs et outillages, goûts et arômes, histoire du domaine et
de ses vins, etc…
A
partir de tout cela, à partir de cette intimité avec ses environnements, le
vigneron ou la vigneronne, va pouvoir ressentir, imaginer, construire
déconstruire, re-construire, produire à nouveau, ou improviser de nouveaux
vins.
À
suivre…
Yvon
Minvielle
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