Nouvelle vague de vignerons !

Les vins sincères sans toxique. Une création voulue et souhaitée par une nouvelle vague de vignerons !


Fin août 2008. Grappes de Merlot au Château Lagarette

S’il existe une nouvelle vague dans le monde des vignerons, c’est bien celle des vins sincères sans toxique. Celle de celles et ceux qui veulent produire un vin " bon, propre et juste " (Carlo Pétrini, fondateur de Slow Food). C’est-à-dire un vin dont les saveurs et les qualités gustatives ne sont pas maquillées et sont bien réelles. Un vin non contaminé par les produits chimiques. Un vin juste, socialement respectueux de ceux qui le produisent et de ceux qui le consomment. À d’autres moments, ce vin, nous l’avons appelé vin citoyen. Nous voulions signifier par là le nécessaire respect de la terre, de la plante et des hommes. Ceux qui produisent et ceux qui consomment. Cette citoyenneté viticole, aux allures quelque peu nouvelles, exprime au mieux et au plus près la nouvelle vague des vignerons.

Cette nouvelle vague, que l'on rencontre dans de nombreux pays, n’a pas besoin pour s’affirmer de s’auto-proclamer, de s’auto-référencer et de faire appel à la grande presse (numéro spécial de L’Express du mois de juillet-août 2008). Elle existe de fait, portée par ceux qui respectent la plante, l’humain et l’environnement. Elle n’a pas besoin par ailleurs pour exister, d’insulter, de traiter de « bio-con » ou de « bio-dogmatiste » ceux qui ne pratiquent pas la viticulture conventionnelle. Mais chacun sait que l’on ne s’attaque qu’à celui qui met en cause les pratiques culturales surtout lorsqu’il qui veut les soumettre à analyses. Les conventionnalistes, les néo-conventionnalistes, pourrait-on dire, n’aiment guère ce genre d’exigence de clarté et de lisibilité.

Enfin, on notera que si cette nouvelle vague a un projet et une éthique, elle est aussi pleinement en cohérence avec les contextes naturels et sociaux du moment. Nous savons tous que le modèle hyper-productiviste conduit à l’échec et que l’intensification des échanges économiques, non-régulés, qui ne respectent ni les communautés humaines ni la nature, ne peuvent qu’échouer. Chaque jour, la presse nous rappelle qu’il en est ainsi.

Nous savons aussi que l’homme fait courir à la planète le risque d'une sixième grande extinction des espèces. Ce rappel n’est pas l’expression d’un pessimisme. Il n’en est rien. Tout au contraire, nous voulons souligner que lorsque apparaissent des menaces économiques et physiques lourdes, il est important que l’œuvre humaine, la création la plus singulière de l’œuvre humaine, à savoir le vin, se dise dans des formes éminemment pures et raffinées, pour nous rappeler à tous que l’homme peut, s’il le veut et s’il le souhaite, maîtriser sans les abîmer les processus naturels et donner aux communautés humaines du plaisir à consommer un produit bien fait.

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