Cancer. De quel vin parle-t-on ?
Apparition des premières grappes 2009 à Lagarette
Cancérigène, le vin ? De quel vin parle-t-on ? Et qui parle ainsi ?
Pas facile d’aborder ce sujet dans notre blog. Mais comment l’éviter, l’info est partout. Alors pourquoi ne pas faire face, et dire ce que nous pensons des propos tenu par l’INCa ( Institut national du cancer ) dans son document « Nutrition et prévention des cancers » mis en ligne le 17 fevrier 2009.
Quatre points en forme de réserves :
Première réserve : En France la parole du médecin, encore plus celle du médecin ayant un statut fort est en principe inattaquable. Conéquence , les propos tenus par le Professeur Dominique Maraninchi, Président de l’INCa « le vin est un alcool, donc cancérigène » sont doublement garantis par la science d’une part et par le service de « l’Intérêt Général » d’autre part. Sauf que cette prétendue universalité ( scientifique et républicaine) n’a plus la tenue et la stature que l’on pouvait auparavant lui accorder. La science prétenduement positive dévoile un peu plus chaque jour les choix, et c’est heureux, qui sont au fondement de ses argumentations. Ainsi pour le rapport qui nous intéresse Dominique Maraninchi nous explique dans le journal « Le Monde » du 10 avril dernier, que tout est un problème de dosage et qu’il ne faut pas confondre le dosage maximal et le dosage recommandé. Merci Professeur, pour cette précision ! Elle nous permet de mieux apprécier la « qualité scientifique » des propos tenus, qui apparaissent ici, comme essentiellement argumentaire.
Deuxième réserve : L’universalité des propos tenus par l’ INCa n’est pas partagé par l’ensemble de la communauté médicale. Ainsi certains médecins dont David Servan Schreiber, auteur de l‘ouvrage « Anticancer » ont souhaité faire connaître par la « Grande Presse » un autre point de vue, une autre lecture des faits. Question de dosage !
Troisième réserve : Toutes ces Institutions de Recherches fonctionnent en réseau. Elles s’appuient les unes sur les autres pour parvenir à des conclusions qui certes les honorent, mais qui aussi les servent. Certains diraient qu’ils forment un « lobby ». On lira avec intérêt l’article de Jérôme Beaudouin de « La Revue du Vin de France » où celui ci nous montre et nous démontre qu’il existe des liens entre les ligues anti-alcooliques, les auteurs de certaines études et les plus Hautes Autorités sanitaires, et que ces liens se traduisent entre autres par du statut et de la rémunération.
Quatrième réserve : Pas un seul mot à notre connaissance sur le fait qu’il y a au moins deux sortes de vin : les "conventionnels » et les "naturels ». Tous deux contiennent bien entendu de l’ alcool, mais les conventionnels eux, sont en plus chargés de résidus de pesticides et de produits chimiques œnologiques, dont on connaît les qualités cancérigènes et leurs effets sur la santé.
Alors pourquoi, Messieurs de l’INCa, ne pas lancer une étude dont le libellé pourrait être, sous réserve d’être aménagé et travaillé "Etude comparée des risques cancérigènes" pouvant être attribués aux vins conventionnels d’une part et aux vins naturels ( Bio , biodynamie, vins de terroir, etc…) d’autre part.
Pour votre information, dès 2007 des vignerons en bio et biodynamie ont eu le souci de faire analyser la teneur en résidus de pesticides de leur vin (Blog : httpchateaulagarette.blogspot.com, 13 juin 2008 "Le vin de Lagarette sans résidus de pesticides" )
Ces initiatives font suite à l' "Etude Vin PAN Europe" 26 mars 2008 " Message dans une bouteille" sur le même sujet. La "Très Grande Presse" a repris avec une extrême modération les communiqués et conclusions de ces études. Dommage et dommageable pour la compréhension du plus grand nombre des consommateurs et de nos concitoyens, des problèmes que Messieurs vous soulevez.
C’est la suite logique de vos travaux ! Nous attendons !
Commentaires