Faire un vin naturel, c'est poser un acte politique porteur de sens

Le premier mai, un moment fort pour rappeler à tous que faire du vin, faire un bon vin naturel est certes chose importante, mais que la qualité du produit pour la qualité du produit ne suffit pas si elle n’est pas pensée, liée et reliée en rapport avec des choix de société.



Car il existe un lien (des liens) très forts entre vin, terroir, hommes et femmes du terroir, et société. Les choix faits pour vivre en société nous engagent sur le type de produit que nous créons pour nos clients. Produire un vin naturel c’est implicitement où explicitement faire le choix de l’a-croissance (pour ne pas dire la décroissance), c’est entrer de fait dans un «vivre ensemble» où ce qui compte, ce sont les équilibres «nature-culture», le respect des traditions culturelles et des grands équilibres construits par les hommes au fil des siècles, et que le soi-disant progrès industriel, la société de croissance et les modèles politiques qui lui correspondent sont en train de détruire.

Tout cela est aujourd’hui connu de tous. La Maison brûle mais nous regardons ailleurs (Qui a dit cela ?). Nous allons droit dans le mur mais nous pensons que le mur est encore loin et que d’ici là, avant que nous ne nous écrasions, la science - encore elle - trouvera des solutions à nos problèmes d’environnement et de réchauffement climatique. Rien n’est moins sûr et cela aussi nous le savons.

Chacun de nos actes compte. Faire un vin naturel, c’est poser un acte politique fort et porteur de sens. Notre vin dit, nous dit, qu’il est possible de produire un vin de très grande qualité en rejetant les interventions chimiques et en retrouvant les chemins de «l’art de vinifier» et en respectant ceux qui font et ceux qui consomment.

Nos rêves d’un avenir meilleur d’un autre monde possible respectueux des hommes et de la nature sont inscrits au cœur, même de ce vin que nous offrons à vos papilles.

Yvon Minvielle

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