Vendanges 2007
Le millésime 2007. Comment sera-t-il au Château Lagarette ?
" Cette année, de nombreux paniers ont été remplis sous chaque pied de carmeneyre "...
Séveux ? goûteux ? soyeux ? certainement. Dès le 2ème jour des vendanges, le premier jus des raisins nous étonne, couleur, douceur et arômes, plus que fidèle, aux qualités connues et établies du "Lagarette".
Pourtant les vendanges ne furent pas faciles. La vigne a souffert des mauvaises conditions climatiques en mai, juin et juillet, dont la presse a tant parlé. Fin août, début septembre, le raisin avait du mal à mûrir et semblait souffrir. Nous étions tristes. Il a été difficile de fixer une date de vendanges. Comment faire ?
La nature surprend. Elle étonne. Elle fait des signes comme pour nous dire... pour nous dire quoi ? Comment se fait-il que quelques jours avant les vendanges, les graines de merlot sur les vieux pieds se sont mis à grossir, à devenir fermes, croquantes et délicieusement sucrées. Pour nous dire quoi ? Le cabernet franc lui, très beau, avec de belles grappes commençait à se ratatiner et faisait triste mine. Pour nous dire quoi ? Le malbec, si beau tous les ans, touché à cœur par le mildiou nous montrait pourtant par endroits sur de très vieux ceps des grappes d'une santé rebelle. Pour nous dire quoi ? De leur côté les feuilles de carmeneyre (ou carménère) ont toutes pris leur belle couleur rouge sang, juste avant les vendanges (cela n'arrive jamais) et les graines, petites, abondaient sur chaque pied, à profusion. Cette année, de nombreux paniers ont été remplis sous chaque pied de carmeneyre.
Durant tout cet été, que d'observations, que d'étonnements, que de questions, que d'inquiètudes, que d'interventions... !
Vendangeurs 2007 ! Pas de chance ! Un travail plus dur et plus minutieux que les autres années. Les vendanges 2007 affirment leur différence. Les mains avaient du mal à trier chaque grappe pour ne garder que le meilleur. Des grappes inégales, petites, grosses, abîmées.
En cet été 2007, la vigne exprimait une grande, une très grande souffrance générale. Les vendangeurs armés de patience et de courage ont soigné la récolte. Leur gaieté a sans doute fait du bien à la vigne. Le résultat de la vendange fut réconfortant. La quantité n'était certes pas au rendez-vous mais la qualité... quelle qualité!
La vendange rentrée et les raisins mis en cuve ont donné lieu immédiatement à la première fermentation qui s'est déroulée à merveille, plus rapidement que d'habitude. Levures indigènes, fermentation sans produits toxiques, bien entendu. Ici nous préservons la mémoire, le terroir, la personnalité propre du vin et son caractère si particulier. Cette année, huit jours ont suffi pour que le sucre devienne naturellement alcool. Un record ! Pendant ces huit jours, que fait-on ? Remontages, températures, densités, analyses. On goûte chaque jour pour suivre l'évolution et s'habituer à l'échange avec le vin et " faire corps " avec lui.
La température, la densité, confirmées par les analyses, nous disent que la fermentation est bien terminée. On peut alors démarrer la cuvaison en laissant faire la nature tout simplement sans aucune précipitation. Elle sera lente, naturelle, offrant au vin la possibilité de s'exprimer pleinement et de nous donner le meilleur de lui-même.
2007 : Encore un millésime qui nous inspire ! Une approche différente et délicate ! Une vinification choisie dès le lendemain des vendanges ! Début d'une aventure pour de nouvelles cuvées, et de nouvelles créations !
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" Cette année, de nombreux paniers ont été remplis sous chaque pied de carmeneyre "...
Séveux ? goûteux ? soyeux ? certainement. Dès le 2ème jour des vendanges, le premier jus des raisins nous étonne, couleur, douceur et arômes, plus que fidèle, aux qualités connues et établies du "Lagarette".
Pourtant les vendanges ne furent pas faciles. La vigne a souffert des mauvaises conditions climatiques en mai, juin et juillet, dont la presse a tant parlé. Fin août, début septembre, le raisin avait du mal à mûrir et semblait souffrir. Nous étions tristes. Il a été difficile de fixer une date de vendanges. Comment faire ?
La nature surprend. Elle étonne. Elle fait des signes comme pour nous dire... pour nous dire quoi ? Comment se fait-il que quelques jours avant les vendanges, les graines de merlot sur les vieux pieds se sont mis à grossir, à devenir fermes, croquantes et délicieusement sucrées. Pour nous dire quoi ? Le cabernet franc lui, très beau, avec de belles grappes commençait à se ratatiner et faisait triste mine. Pour nous dire quoi ? Le malbec, si beau tous les ans, touché à cœur par le mildiou nous montrait pourtant par endroits sur de très vieux ceps des grappes d'une santé rebelle. Pour nous dire quoi ? De leur côté les feuilles de carmeneyre (ou carménère) ont toutes pris leur belle couleur rouge sang, juste avant les vendanges (cela n'arrive jamais) et les graines, petites, abondaient sur chaque pied, à profusion. Cette année, de nombreux paniers ont été remplis sous chaque pied de carmeneyre.
Durant tout cet été, que d'observations, que d'étonnements, que de questions, que d'inquiètudes, que d'interventions... !
Vendangeurs 2007 ! Pas de chance ! Un travail plus dur et plus minutieux que les autres années. Les vendanges 2007 affirment leur différence. Les mains avaient du mal à trier chaque grappe pour ne garder que le meilleur. Des grappes inégales, petites, grosses, abîmées.
En cet été 2007, la vigne exprimait une grande, une très grande souffrance générale. Les vendangeurs armés de patience et de courage ont soigné la récolte. Leur gaieté a sans doute fait du bien à la vigne. Le résultat de la vendange fut réconfortant. La quantité n'était certes pas au rendez-vous mais la qualité... quelle qualité!
La vendange rentrée et les raisins mis en cuve ont donné lieu immédiatement à la première fermentation qui s'est déroulée à merveille, plus rapidement que d'habitude. Levures indigènes, fermentation sans produits toxiques, bien entendu. Ici nous préservons la mémoire, le terroir, la personnalité propre du vin et son caractère si particulier. Cette année, huit jours ont suffi pour que le sucre devienne naturellement alcool. Un record ! Pendant ces huit jours, que fait-on ? Remontages, températures, densités, analyses. On goûte chaque jour pour suivre l'évolution et s'habituer à l'échange avec le vin et " faire corps " avec lui.
La température, la densité, confirmées par les analyses, nous disent que la fermentation est bien terminée. On peut alors démarrer la cuvaison en laissant faire la nature tout simplement sans aucune précipitation. Elle sera lente, naturelle, offrant au vin la possibilité de s'exprimer pleinement et de nous donner le meilleur de lui-même.
2007 : Encore un millésime qui nous inspire ! Une approche différente et délicate ! Une vinification choisie dès le lendemain des vendanges ! Début d'une aventure pour de nouvelles cuvées, et de nouvelles créations !
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